ENTRETIEN. Intelligences artificielles : l’Europe doit se retrousser les manches
L’Europe est en retard sur le développement des intelligences artificielles. Pour le paléoanthropologue Pascal Picq (*), spécialiste des adaptations de l’homme à son environnement, ce retard a des racines culturelles. Si les Européens veulent faire entendre leur singularité dans le domaine du numérique, ils ne doivent pas se contenter de réguler des produits fabriqués par les États-Unis ou la Chine.
En résumé
Le sommet IA organisé à Paris mi-février a montré les grands enjeux de l’intelligence artificielle, et les lourds retards accumulés par l’Europe, selon Pascal Picq, paléoanthropologue, ancien chercheur au Collège de France.
Le retard de l’Europe n’est pas seulement technique, mais aussi culturel. Les Européens ont trop confiance dans leur bon vieux « progrès ».
Pour Pascal Picq, il faut « s’entendre » sur la nécessité de l’éthique et de la régulation de l’IA, mais aussi « sortir du piège » de l’addiction aux écrans, qui fragmente dangereusement les relations humaines.