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LE NOUVEAU LIVRE DE PASCAL PICQ: "LA MARCHE" - SAUVER LE NOMADE QUI EST EN NOUS

La marche, acte aussi simple que fondamental, incarne l’élan de la pensée humaine. Les philosophes tels que Socrate, Kant et Serres ont puisé leur inspiration dans ce mouvement primal.

L’union entre pieds et cerveau est indéniable, comme le souligne Pascal Picq, paléoanthropologue éclairé qui s’aventure sur les sentiers de la philosophie. La marche, bien plus qu’une activité physique, devient le terreau fertile où germent les idées les plus fécondes. En reliant le corps à l’esprit, elle éveille la réflexion et nourrit l’imaginaire. Ainsi, chaque pas devient une invitation à la découverte de soi et du monde qui nous entoure.

Avec son nouvel ouvrage, La Marche, publié chez Autrement, Pascal Picq s’interroge ici et se pose la question: « est-ce que je marche, donc je suis ? Ou faut-il dire : je suis, donc je marche ? ».
Malgré le fait que cela fasse partie intégrante de nos vies, le geste de la marche est menacé d’oubli dans nos sociétés toujours plus sédentaires. Pourtant la survie de notre espèce et notre liberté en dépendent.

COMMENT LA MODERNITÉ OSTRACISA LES FEMMES

Dans ce nouveau livre, Pascal Picq cherche à comprendre et à expliquer les causes du sort fait aux femmes dans les sociétés humaines modernes.
À la lumière des enseignements de l’anthropologie sur le temps long de l’évolution, il interroge le passé proche et familier de la modernité et fait ressortir à partir de quelques thèmes emblématiques – la Querelle des femmes, la chasse aux sorcières, les femmes tondues à la Libération – le difficile cheminement des femmes entre la sortie du Moyen Âge et l’époque contemporaine.
Pour Pascal Picq, la modernité n’a pas allégé le poids de la domination masculine en Occident. Au contraire, malgré
l’humanisme, les Lumières, les sciences, les femmes semblent condamnées à un combat anthropologique sans fin pour l’égalité. Car la modernité a développé des formes idéologiques qui à la fois se revendiquent de la raison et s’appuient sur la nature supposée des femmes, les maintenant dans la sujétion des hommes du point de vue sexuel, économique, politique.

Un livre qui revisite l’histoire récente en intégrant la perspective anthropologique et en redonnant toute leur place aux femmes, un enjeu fondamental pour l’évolution de l’humanité en train de se faire.

LES CHIMPANZÉS ET LE TÉLÉTRAVAIL

Pascal Picq nous livre une analyse approfondie du travail à domicile de la Préhistoire jusqu’à aujourd’hui. Depuis la pandémie le télétravail est un des sujets d’actualité mais saviez-vous qu’il remonte depuis des temps lointains ?

Dans son ouvrage, Pascal Picq nous dépeint les différentes façons de travailler à travers les siècles. Chaque chapitre débute par une analyse anthropologique des primates au travail, suivie d’exemples concrets.

Sur les sociétés primitives, «Remarquons que toute activité décrite comme du travail nécessaire à leurs économies de subsistance correspondent, dans nos sociétés modernes, à des activités de loisir. […] Il n’y a pas de distinction entre les lieux de résidence et les lieux d’activité. Ce sont des sociétés de fusion et de fission : les unes et les uns se séparent en sous-groupes ou individuellement pour collecter ou chasser et se retrouvent pour échanger, partager les repas et entretenir leurs relations sociales et culturelles ».

Le paléoanthropologue compare l’organisation des clans de chimpanzés à celle d’une équipe de collaborateurs.  Il invite les hommes à s’inspirer des modes d’organisation de ces sociétés animales pour s’adapter aux mutations du monde du travail, et notamment au travail hybride.

En se basant sur plusieurs enquêtes, Pascal Picq relève que « les DRH, et plus largement les managers et les cadres, s’accordent sur la nécessité de faire évoluer leurs pratiques ». Et de passer rapidement de la prévalence d’un modèle macaque à l’avènement d’un modèle chimpanzé !

Les chimpanzés pourraient donc nous inspirer pour travailler de manière plus efficiente en équipe à distance.

ET L'ÉVOLUTION CRÉA LA FEMME

Partant de « la femme est l’avenir de l’homme » d’Aragon, magnifié en chanson par Ferrat, Pascal Picq analyse la place de la femme dans les sociétés humaines. Et, dès son préambule, il affiche la couleur en s’appuyant sur une «actualité brûlante» en affirmant que «si la femme est, peut-être, l’avenir de l’homme, dans le présent, en tous cas, elle est souvent son souffre-douleur» !

Dans ce livre, Pascal Picq s’attend à ce qu’on lui reproche « de donner des hommes une image dégradée ou dégradante », tout en assurant que là n’est pas sa volonté, l’humanité présentant « une grande diversité d’organisations sociales et de comportement individuels ». Il tient à préciser que « tous les hommes ne sont pas violents envers les femmes, quel que soit leur système social », mais assume que son ouvrage « ne dresse pas un noble portrait » de notre espèce, « en tout cas depuis quelques millénaires », et ce en raison de la position dominante de ses mâles. Un constat qu’il pose en remontant jusqu’à la préhistoire pour mieux comprendre une évolution qui se traduit aujourd’hui encore par la mort d’une femme tuée par un proche à peu près toutes les six minutes dans le monde.

Ce livre bouscule les idées reçues et nous amène à pour autrement l’évolution des femmes et leur rôle dans l’évolution.

SAPIENS FACE À SAPIENS

Il y a 40.000 ans, l’homo sapiens s’est imposé progressivement sur Terre comme l’espèce d’Homme dominante, colonisant presque tous les espaces de vie possibles. Le paléoanthropologue Pascal Picq s’interroge et nous interroge sur les causes et les conséquences de ce phénoménal succès, sans équivalent dans le monde animal. Pourquoi Sapiens s’est-il imposé, alors que vivaient en même temps ses cousins Neandertal en Europe et Dénisoviens en Asie ? C’est à une véritable enquête que se livre Pascal Picq. Il y mêle découvertes archéologiques les plus récentes, analyse des cultures humaines préhistoriques, étude des génomes anciens et des conditions d’expression des gènes dans leurs environnements.

Ces millénaires de convergences ont-ils permis le succès planétaire de notre espèce ? Dans l’affirmative, et transposée à nos derniers siècles d’évolution, cette relation d’une espèce avec ses technologies et ses conditions environnementales, pose la question – tragique selon l’auteur, des conséquences, pour l’Homme moderne, de l’évolution de ses environnements pour sa survie.

« Les Sapiens modernes, nous autres, illustrent, non pas une nouvelle espèce eu égard aux Sapiens plus anciens, mais l’émergence d’une nouvelle coévolution fondée sur une synthèse biologique, cognitive et culturelle qui, dans les différentes parties de l’ancien monde, incorpore des introgressions génétiques et des acculturations empruntées aux populations néandertaliennes, denisoviennes, sapiennes plus anciennes ou encore d’autres à découvrir. « 

Si vous souhaitez organiser une conférence avec Pascal Picq, contactez le 07 86 82 62 19