Ali Baddou reçoit Pascal Picq, paléoanthropologue et ancien chercheur à l’université de Duke (Etats-Unis) et au Collège de France pour la sortie en poche de son livre « La Marche. Sauver le nomade qui est en nous » aux éditions Autrement ( 27 mars)

Avec Pascal Picq   Paléoanthropologue, maître de conférences au Collège de France
C’est l’un des plus grands scientifiques de notre génération, le paléo-anthropologue Pascal Picq est l’auteur de plusieurs livres qui ont fait date sur la préhistoire et l’évolution de Sapiens. Il n’a jamais cesse de se demander d’où l’on vient et où l’on va. Son nouveau livre est consacré à la marche dans La marche. sauver le nomade qui est en nous (Autrement) dans lequel il raconte que l’on doit notre bipédie, notre marche à la forêt. Il replace la marche au centre de ce qui a pu déterminer notre évolution, conjointement au cerveau et au langage. La marche est bien la grande affaire de toutes les origines et de l’évolution de la lignée humaine.

L’humain ne descend pas du singe, mais de l’arbre

Quand il est rentré dans le champ de la paléoanthropologie, le discours autour de l’étude des origines et de l’évolution de la lignée humaine était complètement dicté par la finalité, autrement dit les homo sapiens étaient inévitables. Le chercheur a relativisé la singularité de la lignée pour l’inscrire dans une plus grande diversité et continuité du vivant, embrasser ainsi toutes les composantes de l’écologie animale et vivante. En étudiant que l’évolution de notre lignée humaine est directement induite par la marche, il propose une vision beaucoup plus large en partant du haut de l’arbre : « Si nous autres, les grands singes, sommes devenus bipèdes et nous sommes mis à marcher, c’est avant tout parce que nous nous tenions originellement verticalement sur les arbres. L’aventure commence vers 6-10 millions d’années lorsqu’une diversité absolument considérable de grands singes (dont les premiers humains) se mettent à marcher »

Découvrir l’interview de Pascal Picq en entier : Radio France