Peut-on se servir de l’intelligence artificielle (IA) pour explorer la préhistoire ou approfondir la philosophie ? C’est la question que soulève Pascal Picq, paléoanthropologue, ancien chercheur à l’Université Duke et au Collège de France, dans son ouvrage L’IA, le philosophe et l’anthropologue (Odile Jacob).

Pascal Picq s’intéresse particulièrement à la manière dont l’IA — avec des modèles comme ChatGPT, Gemini ou Perplexity — peut aider à reconstituer le passé de l’humanité, ou encore à poser de meilleures questions philosophiques.
Sa réflexion s’inscrit dans une vision évolutionniste des comportements: la création de l’IA n’est pas une rupture, mais le prolongement de l’évolution de l’homme.

Dans ce contexte, le paléoanthropologue souligne l’importance de formuler de bonnes questions (comme des “prompts”) afin d’obtenir des résponses pertinentes, que ce soit en préhistoire ou en philosophie.
Il met également en garde contre le danger de se laisser enfermer par une unique IA, ce qui aurait pour effet de «s’enfermer dans une perception donnée par les écrans», plutôt que d’en explorer toutes les potentialités.

Livres récents de Pascal Picq:

• L’Intelligence artificielle et les Chimpanzés du futur
• Et l’évolution créa la femme
• Comment la modernité ostracisa les femmes
• L’IA, le philosophe et l’anthropologue (Odile Jacob)