Série « Préhistoire, à la rencontre des premiers humains » – avec Pascal Picq, sur France Culture
La paléoanthropologie, qui étudie les « hommes fossiles » et leur évolution, se situe dans un contexte de tensions entre science et religion, où la théorie de l’évolution est souvent contestée par le créationnisme. Les philosophies grecque et chrétienne postulent un monde créé par une entité supérieure et soutiennent une vision fixiste des espèces. Jusqu’au 18ᵉ siècle, la science est dominée par l’idée de création divine. L’avènement de Charles Darwin, en 1859, avec sa théorie de la sélection naturelle, révolutionne la pensée en expliquant l’évolution par des processus matériels, rompant avec la métaphysique. Malgré son adoption dans les sciences naturelles, l’évolution est encore débattue, surtout aux États-Unis, où le créationnisme et le « dessein intelligent » sont souvent proposés comme alternatives. Au 18ᵉ siècle, des naturalistes comme Buffon et Lamarck commencent à remettre en question la vision biblique de la Terre et à avancer des théories évolutives, bien que des théories catastrophistes comme celles de Cuvier existent aussi, suggérant des extinctions et des créations dues à des catastrophes naturelles.